le sentiment comme un
"Le président de la République a simplement voulu dire des choses simples, il est à la fois le garant du bon fonctionnement des institutions et le porteur des sentiments des Français. Le meurtre de la jeune Laëtitia est atroce, et il y a eu des dysfonctionnements dans la chaîne pénale. Le principal suspect, Tony Meilhon, sort de prison, sa mesure de sursis avec mise à l'épreuve n'est pas mise en œuvre. C'est un dysfonctionnement. Il faut regarder pourquoi."
C'est notre ministre de la justice qui présente son analyse de la révolte des magistrats.
Ce que je repère c'est qu'il y a un malentendu au sujet d'un président porteur des sentiments des français et qu'il lui revient de le dire à nous les français. (au fait , ils n'ont pas été averti les autres pays européen qu'il y avait eu un meurtre ?)
Qu'en sait-il de mon sentiment ?
Et du sentiment de cet autre ? Et de cet autre ?.........
Il serait donc préscient.
Il cristalise la pensée d'une foule de gens au sein de son propre sentiment avant de leur demander quels sont leurs sentiments.
Ce que je conclus, certes rapidement, est que nos dirigeants ne nous accordent pas la possibilité d'avoir une pensée, un regard qui nous soit propre et un avis sur les évènements qui se déroulent sous nos yeux.
Nous avons elu des individus afin qu'ils prennent des décisions, des orientations, contruisent une politique sociale ou économique (on les partage ou pas) mais je n'ai aucunement désigné ou voté pour des personnes qui ait à porter mes sentiments.
Voilà c'est mon grain de sel à la fronde et la colère des magistrats dont je suis solidaire.
Leur réaction est juste et saine mais j'ai comme l'amère certitude qu'elle se retournera contre eux et les fonctions qu'ils exercent puis écornera l'appareil institutionnel qu'ils défendent.
chervalin